Surtaxe résidences secondaires : quelles communes sont concernées ?

Les résidences secondaires sont souvent perçues comme un luxe, mais elles représentent aussi un enjeu fiscal majeur. Afin de réguler le marché immobilier et de lutter contre la spéculation, certaines communes ont mis en place des surtaxes spécifiques. Cette mesure vise à encourager les propriétaires à remettre leurs biens sur le marché locatif et à alléger la pression sur l’offre de logements.

Les zones touristiques et les grandes villes sont particulièrement concernées par ces surtaxes. Des communes comme Paris, Nice ou encore Biarritz ont adopté cette politique fiscale. L’objectif est double : augmenter les recettes locales tout en favorisant un meilleur accès au logement pour les résidents permanents.

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Qu’est-ce que la surtaxe sur les résidences secondaires ?

La surtaxe de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires est une mesure fiscale instaurée par François Hollande et maintenue par Emmanuel Macron. Son objectif est de réguler le marché immobilier en incitant les propriétaires à louer leurs biens plutôt que de les laisser inoccupés. Cette taxe supplémentaire est appliquée sur les résidences secondaires situées dans certaines zones spécifiques en France.

La surtaxe de la taxe d’habitation figure dans l’article 1407 ter du Code Général des Impôts (CGI). Elle concerne les biens immobiliers non affectés à l’habitation principale, c’est-à-dire les résidences secondaires. La Direction générale des Finances Publiques (DGFiP) est responsable de la collecte de cette taxe ainsi que de son application.

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Zones et taux d’application

Les communes éligibles à cette surtaxe sont principalement situées dans des zones tendues, où la demande de logement excède largement l’offre. Ces zones incluent :

  • Les grandes métropoles comme Paris et Lyon
  • Les stations balnéaires et touristiques telles que Nice et Biarritz

Le taux de cette surtaxe peut varier de 5 % à 60 % de la taxe d’habitation initiale, en fonction des décisions prises par les conseils municipaux des communes concernées. L’objectif est de créer une dissuasion financière pour les propriétaires qui laissent leurs biens vacants, afin de libérer des logements pour les résidents permanents.

Impact et efficacité

La DGFiP rapporte que la mise en place de cette surtaxe a permis d’augmenter les recettes fiscales locales et de réduire la vacance des logements dans les zones tendues. Son efficacité dépend largement de la rigueur avec laquelle les communes appliquent cette mesure. Certaines communes ont choisi de ne pas appliquer la surtaxe, limitant ainsi son impact global.

Les changements prévus pour 2024

Pour l’année 2024, plusieurs modifications concernant la surtaxe de la taxe d’habitation sont envisagées, suite à un amendement proposé par le député Renaissance, Xavier Roseren. Ce texte, adopté par le gouvernement dans le projet de loi de finances pour 2023, vise à étendre cette mesure à de nouvelles communes.

Le nombre de communes concernées par cette surtaxe augmentera significativement. Les nouvelles municipalités incluses dans ce dispositif sont choisies en fonction des critères de tension du marché immobilier. Ces critères comprennent le taux de vacance des logements et la pression sur les prix de l’immobilier.

Le texte prévoit aussi une majoration du taux de la surtaxe. Les conseils municipaux pourront désormais fixer cette majoration jusqu’à 100 %, contre un maximum de 60 % auparavant. Cette mesure vise à renforcer l’incitation pour les propriétaires à louer leurs biens inoccupés.

Un tableau récapitulatif des nouvelles communes et des taux appliqués sera publié par la Direction générale des Finances Publiques (DGFiP) au premier trimestre 2024. Cette mise à jour permettra aux propriétaires de résidences secondaires de se préparer aux nouvelles obligations fiscales.

Ces ajustements interviennent dans un contexte où la crise du logement devient de plus en plus pressante. Le gouvernement espère ainsi libérer davantage de logements pour les résidents permanents et lutter contre la spéculation immobilière. Les communes pourront utiliser les recettes supplémentaires pour financer des projets locaux, notamment en matière d’urbanisme et de logement social.

Liste des communes concernées par la surtaxe

La surtaxe de la taxe d’habitation s’applique désormais à un nombre croissant de communes. Voici les principales communes où cette mesure est en vigueur :

  • Divonne-les-Bains : Vincent Scattolin, maire de cette commune thermale, applique la surtaxe pour répondre à la pression immobilière locale.
  • Dives-sur-Mer : Pierre Mouraret, maire de cette commune normande, a aussi opté pour cette mesure.
  • La Tranche-sur-Mer : Serge Kubryk, maire, n’a pas encore mis en place cette surtaxe, bien que la commune soit éligible.
  • Saint-Martin-de-Ré : Patrice Dechelette, maire, n’applique pas non plus la surtaxe malgré l’éligibilité de la commune.
  • Narbonne : Bertrand Malquier, maire, a choisi de ne pas instaurer la surtaxe pour le moment.
  • Cabourg : Emmanuel Porcq, maire, n’a pas encore intégré cette surtaxe dans la fiscalité locale.

Ces décisions sont souvent motivées par des considérations locales spécifiques et par la volonté des maires de s’adapter aux réalités du marché immobilier de leurs communes. La Direction générale des Finances Publiques (DGFiP) publiera les mises à jour concernant les nouvelles communes concernées au cours du premier trimestre 2024.

Les critères de sélection des communes incluent le taux de vacance des logements et la pression sur les prix immobiliers. Les municipalités ont désormais la possibilité de majorer cette surtaxe jusqu’à 100 %, ce qui pourrait potentiellement inciter les propriétaires à louer leurs résidences secondaires inoccupées. La mesure vise à lutter contre la spéculation immobilière et à libérer des logements pour les résidents permanents.

résidences secondaires

Exonérations et dégrèvements possibles

La surtaxe sur les résidences secondaires, bien que contraignante pour certains propriétaires, prévoit toutefois des mécanismes d’exonération et de dégrèvement. Le législateur a pris en compte diverses situations particulières.

Conditions d’exonération

  • Résidences principales des enfants : Les logements utilisés à titre de résidence principale par les enfants des propriétaires peuvent être exonérés.
  • Mobilité professionnelle : Les propriétaires déplacés pour raisons professionnelles, à plus de 200 km de leur résidence principale, peuvent aussi être exonérés.
  • Disponibilité locative : Les logements mis en location pour une durée minimale de huit mois par an sont aussi exemptés.

Dégrèvements possibles

Les dégrèvements peuvent être accordés sous certaines conditions :

  • Travaux de rénovation : Les propriétaires engageant des travaux de rénovation énergétique peuvent bénéficier de dégrèvements.
  • Situations de précarité : Les contribuables en situation de précarité financière peuvent solliciter un dégrèvement.

La procédure pour bénéficier de ces exonérations et dégrèvements nécessite la soumission de dossiers justificatifs auprès de la Direction générale des Finances Publiques (DGFiP). La complexité de ces démarches peut parfois dissuader les propriétaires, mais les avantages fiscaux obtenus en valent souvent la peine.

Les municipalités ont, par ailleurs, la possibilité de moduler ces exonérations selon les spécificités locales, accentuant ainsi la flexibilité de la mesure. Considérez chaque cas avec attention pour déterminer les droits et obligations qui vous incombent.

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